À Gidy dans le Loiret, le groupe pharmaceutique Servier a investi 86 M€ dans la construction d'une unité stratégique de 10 000 m2, destinée à développer plus rapidement des thérapies novatrices, notamment dans le domaine de l’oncologie. Baptisée « Bio-S », celle-ci a été inaugurée le 27 novembre et devrait être opérationnelle au 2e semestre 2025. Dédiée à la production des biomédicaments de son pipeline R & D, elle permettra à Servier de produire en France des principes actifs issus de cellules vivantes, destinés à ses études précliniques et cliniques ainsi que des produits finis stériles et injectables. Disposer de sa propre unité de biotechnologies permettra au groupe d’apporter plus rapidement la preuve de concept clinique des candidats biomédicaments.
Le site compte 1 500 m² de salles propres, ainsi que des bioréacteurs d'une capacité de 15 ml à 200 l de culture cellulaire pour les activités de bio-engineering, de 500 à 2 000 l pour le biomanufacturing clinique GMP. Il dispose aussi d'une ligne de remplissage aseptique en forme liquide (flacons ou seringues) avec des capacités de lyophilisation en flacons. Il a permis la création d’une soixantaine d’emplois directs.
Bio-S travaillera en étroite collaboration avec le centre de Servier basé au Danemark et spécialisé dans les anticorps de nouvelle génération. Elle vient renforcer la capacité de l'entreprise à développer de nouveaux traitements de précision basés sur des anticorps thérapeutiques, des anticorps bispécifiques, et des anticorps-médicaments conjugués (ADC), pour les patients atteints de cancers rares.
Autre projet pour le site de Gidy : la réalisation de travaux d’extension de l’Unité d’appui clinique (UAC), dont la vocation est la fabrication des médicaments expérimentaux du groupe. Cet agrandissement représente un investissement supplémentaire de 43 M€.
IL A DIT
Olivier Laureau, président de Servier :
« Nous avons fait le choix d’investir significativement dans une unité de bioproduction, afin de renforcer notre engagement à accélérer le progrès thérapeutique au bénéfice de patients. Alors que nous disposons d’un pipeline de 61 projets de R & D, dont plus de 50 % de potentiels candidats biomédicaments, cet investissement stratégique illustre la volonté de notre groupe de consolider sa chaîne de création valeur en France et en Europe allant de la Recherche à l’Industrie. »