
L'entreprise bordelaise Fineheart a conçu Flowmaker, une turbine de 10 cm de long et de 15 mm de diamètre placée à l'intérieur du ventricule gauche pour accélérer le flux sanguin à chaque battement.
Fineheart, start-up girondine active dans la fabrication d'une mini-pompe cardiaque, s'installera cet automne dans une nouvelle usine de 3 500 m2 à Pessac, face à la cité de la Photonique. Le bâtiment réunira trois salles propres pour assembler plusieurs milliers de dispositifs par an - contre 200 aujourd'hui -, ainsi que des laboratoires de tests et R&D et des machines d'usinage dans le but d'internaliser 100 % de sa fabrication. Deux à trois ans seront nécessaires pour l'installation, le calibrage, la mise en route et la certification des chaînes de montage.
La biotech entend prendre en charge chaque étape de fabrication : usinage des pièces en titane, contrôle qualité au centième de micron près, polissage, assemblage, nettoyage, tests de fonctionnement et emballage du dispositif en salle propre. Être entré en phase d'industrialisation doit lui permettre d'implanter le dispositif sans fil chez des patients français dans les prochaines semaines. À mi-chemin entre un pacemaker et un dispositif d’assistance cardiaque, Flowmaker est une solution thérapeutique capable d’aider le cœur à retrouver sa contraction normale.
Projet commun d'intérêt européen
Par ailleurs, Fineheart va coordonner un programme de recherche dans le cadre du PIIEC Santé Tech4Cure, pour « projet important d'intérêt européen commun, la technologie pour soigner ». Une enveloppe de 400 M€ sera versée en sept tranches à un groupement d'entreprises de six pays (France, Hongrie, Italie, Lettonie, Slovaquie et Slovénie) dont la société lyonnaise Iten, spécialisée dans les batteries solides. Fineheart se voit ainsi attribuer une subvention de 48 M€. L'enjeu sera de développer toute la chaîne de valeur des dispositifs médicaux implantables de nouvelle génération et de faire émerger des standards européens pour les implants médicaux connectés.