L'embellie aura été de courte durée. Après trois années de quasi-état de grâce, l’industrie française marque le pas et renoue avec ses vieux démons. Entre les mois d’avril et d’août, l’Hexagone a enregistré 47 annonces de fermeture de site contre 37 ouvertures, selon les derniers chiffres du cabinet
« Symbole du renouveau manufacturier, les gigafactories de batteries ont vu leur cote descendre en flèche ces derniers mois. »
Enfin, il y a peu de chances pour que le secteur échappe à la diète budgétaire. Pour l'heure, le crédit d'impôt recherche est passé entre les mailles du filet. Mais d'autres arbitrages restent à venir au moment où l'enthousiasme pour les grands chantiers industriels est clairement retombé. Symbole du renouveau manufacturier, les gigafactories de batteries ont ainsi vu leur cote descendre en flèche ces derniers mois, avec une cascade d'annulations de projets et des perspectives de croissance en baisse.
Le reflux enregistré au premier semestre doit donc a minima être entendu comme un sérieux avertissement. Il incite plus que jamais à interroger une politique industrielle encore largement tournée vers les grands groupes et la création de champions nationaux. De plus en plus de voix se font aujourd'hui entendre pour réclamer un rééquilibrage des efforts en direction des PME et des territoires. C'est une stratégie moins spectaculaire que la création de nouvelles filières industrielles. Mais c'est aussi un pari plus réaliste à l'heure où le pays doit se serrer la ceinture. Et bonne nouvelle, il n'est pas forcément moins ambitieux ! Selon