Le groupe pharmaceutique britannique poursuit son développement dans le domaine des anticorps conjugués (ADC). Cinq mois seulement après l’annonce de la construction d’une nouvelle unité de production d’ADC dans son usine américaine de Germantown (Wisconsin), la CDMO se prépare à doubler ses capacités de fabrication au Royaume-Uni.
L’entreprise a injecté près de 12 millions d’euros sur son site gallois de Deeside entièrement dédié aux procédés de bioconjugaison. Un projet qui comprend la création d’un espace de 213 m² conçu pour la production à façon et à l’échelle clinique. En plus d’une salle propre de classe C, l’installation intégrera également des isolateurs flexibles et rigides pour la manipulation de molécules avec des limites d’exposition de l’ordre de 0,01 microgramme par mètre cube d’air. Quant au traitement, il sera assuré par des bioréacteurs à usage unique avec des volumes allant jusqu’à 500 litres. Le laboratoire explique également avoir réduit le besoin en opérations manuelles avec le recours à des systèmes de contrôle et de transfert largement automatisés.
Avec cette extension, Sterling Pharma entend répondre à la faiblesse de l’offre européenne de sous-traitance sur ces produits qui demandent un savoir-faire spécifique. « L’intérêt pour les ADC en tant que modalité de traitement évolue, car les innovateurs cherchent à exploiter leur potentiel vers un certain nombre de cibles au-delà de l’oncologie, et il existe une pénurie mondiale reconnue de capacités de mise à l’échelle, ce qui entraîne un goulot d’étranglement dans le développement », explique Andrew Henderson, directeur de l’exploitation chez Sterling Pharma Solutions.