Premier module BioNTainer assemblé dans la nouvelle usine de BioNTech à Kigali au Rwanda. Premier module BioNTainer assemblé dans la nouvelle usine de BioNTech à Kigali au Rwanda.
Le laboratoire allemand vient d’ouvrir officiellement les portes de son premier site de fabrication de vaccins à ARN messager sur le continent africain. Implantée à Kigali, au Rwanda, l’usine repose sur un concept de production en salles propres modulaires.

 
 

Dix mois après la livraison par avion-cargo de six salles propres préfabriquées, BioNTech vient d’achever à Kigali l’assemblage de son premier module de bioproduction baptisé BioNTainer. Conçu et équipé pour la fabrication semi-automatisée de vaccins à base d’ARNm, ce module est l’une des pièces centrales d’un nouveau concept d’usine que le laboratoire allemand déploie pour la première fois dans la capitale rwandaise. Le site d’une surface de 35 000 m² a été inauguré le 18 décembre en présence de nombreux officiels, dont le président rwandais Paul Kagame et la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Conteneurs maritimes

Présentée par le laboratoire comme « une étape clé dans l'établissement d'un écosystème vaccinal résilient en Afrique », la mise en place de ce premier équipement doit toutefois être complétée en 2024 par un deuxième module pour disposer d’une unité opérationnelle. Chaque module est composé de six conteneurs maritimes de taille ISO (2,6 mx 2,4 mx 12 m) préfabriqués en Allemagne et assemblés sur le site d’implantation. Le premier BioNTainer assurera les étapes de production, purification et concentration de l’ARNm. Le second module sera quant à lui dédié à la formulation du produit tandis que le remplissage aseptique doit être pris en charge par des partenaires locaux.

Premiers lots en 2025

BioNTech a engagé 150 millions d’euros dans la création de ce centre de production qui doit s’achever en 2024 avec la construction d’un entrepôt, de bureaux et d’un laboratoire de contrôle qualité. La production devrait quant à elle démarrer en 2025. Dans un premier temps, l’usine de Kigali sera en mesure de fabriquer jusqu’à 50 millions de doses par an d’un produit doté d’un processus ARN similaire à celui du vaccin contre la Covid-19. BioNTech pourrait également s’appuyer sur cet équipement pour produire certains de ses vaccins en cours de développement notamment ceux visant le paludisme, la tuberculose et le VIH.