Une étude sur le marché des batteries en France et dans le Monde, réalisée par le cabinet Xerfi, révèle que les investissements dans la filière française de production de batteries dépasseraient les 17 milliards d’euros d’ici 2030. Une tendance qui pourrait bien profiter aux acteurs de la salle propre.
C’est dans le nord de l’Hexagone que se concentrent les grands projets. Entre Dunkerque et Douai, on compte quatre projets de gigafactories, emmenés par les Français ACC et Verkor, le sino-japonais Envision AESC et le Taïwanais Prologium, pour un investissement qui dépasserait les 13 Md€ entre 2022 et 2030. En cumul, ces quatre usines atteindraient une capacité de production de 100 à 170 Gwh d’ici 2030.
À cette somme, il faut ajouter les 4 Md€ d’investissements annoncés, dans l’extraction et le raffinage de matériaux, ainsi que la production de composants clés.
Et ce n’est pas fini, ajoute Pierre Paturel, directeur d’études chez Xerfi, « la France étant dans la course pour accueillir au moins une autre gigafactory étrangère ou française, si Tiamat ou Blue Solutions concrétise ses ambitions. » Cette filière, en France comme en Europe, reste néanmoins dépendante du soutien des pouvoirs publics face à la Chine qui détient aujourd’hui 80 % des capacités de production mondiale de batteries.