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Alors que les premières gigafactories de production de batteries pour l'industrie automobile commencent à sortir de terre, ce sont bientôt des usines XXL dédiées à la conception de modèles d'IA qui seront construites en Europe. La Commission européenne va y consacrer 20 milliards d'euros.

Pour renforcer l'infrastructure européenne d'IA et de supercalcul, l’Union européenne a annoncé un plan de 20 milliards d’euros. Le but est de créer un réseau de centres d'intelligence artificielle, appelés gigafactories. Treize de ces usines sont déjà déployées dans les supercalculateurs européens de premier plan. Ceux-ci aideront les start-ups, l'industrie et les chercheurs de l'UE à développer des modèles et des applications d'IA. C'est l'une des parties du plan d'action pour le continent de l'IA, lancé le 9 avril par la Commission européenne. Objectif : positionner l'Europe comme un leader mondial dans ce domaine.

Ces installations à grande échelle seront équipées d'environ 100 000 puces d'IA de pointe, soit quatre fois plus que les usines actuelles. Elles intégreront une puissance de calcul massive et des centres de données pour former et développer des modèles d'IA complexes à une échelle sans précédent. Pour maintenir l'autonomie stratégique de l'UE dans les secteurs industriels et scientifiques critiques, des investissements publics et privés seront nécessaires. Un appel à manifestation d'intérêt pour les consortiums intéressés a été publié. L'investissement privé sera encore stimulé par l'initiative InvestAI, qui mobilisera donc 20 Md€ d'investissements pour un maximum de cinq giga-usines d'IA.

Et du côté des batteries…

Verkor a confirmé son ambition de construire deux nouvelles gigafactories dans la vallée de la batterie près de Dunkerque. Et ceci alors que la première, encore en cours de construction à Bourbourg, débutera sa production fin 2025. Déjà annoncé fin 2024 (relire l'article du 6 janvier 2025), le dossier est passé du stade de projet au concret. Les deux usines de fabrication de batteries représenteraient un investissement de 4 Md€ et pourraient créer jusqu'à 40 000 emplois. La société grenobloise entend aussi s'appuyer en partie sur des aides publiques. Les travaux pourraient débuter en 2028.