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IBBIS a été créée le 15 février afin de renforcer la gouvernance internationale sur la biosécurité, en proposant des outils pratiques pour réduire les risques biologiques liés à la R&D dans le domaine des médicaments.

À l’occasion de la Conférence de Munich sur la sécurité, la Nuclear Threat Initiative (NTI) a lancé, le 15 février, l'International biosecurity and biosafety initiative for science (IBBIS), une organisation indépendante visant à renforcer la gouvernance internationale sur la biosécurité. Basée à Genève, IBBIS a pour objectif de créer des outils permettant d’innover en toute sécurité et de manière responsable dans le domaine des médicaments et des vaccins. Elle bénéficie de financements de fondations américaines et européennes, notamment britannique et néerlandaise.

La rapidité des progrès technologiques a tendance à lever les obstacles à la manipulation des agents biologiques, augmentant le risque d’accidents potentiellement catastrophiques ou d’utilisation abusive délibérée. « Les menaces biologiques présentent un risque important pour la sécurité mondiale, et les enjeux ne pourraient pas être plus élevés, a déclaré Ernest J. Moniz, coprésident et PDG de NTI. IBBIS a été fondée pour créer un avenir plus sûr grâce à un travail collaboratif avec les gouvernements et les partenaires internationaux afin de réduire les risques biologiques émergents. »

Protection contre les utilisations abusives ou accidentelles

Jusqu’à présent, il n’existait aucune organisation se consacrant à la protection des outils des biosciences et biotechnologies contre toute utilisation abusive, délibérée ou accidentelle. Premier directeur exécutif, Piers Millett, Ph.D, est accompagné d'un groupe consultatif international. IBBIS collaborera avec les gouvernements, les organisations internationales, l'industrie et le monde universitaire pour développer et promouvoir des outils pratiques et innovants que les parties prenantes pourront utiliser pour réduire les risques tout au long du cycle de vie de la R&D en biosciences et biotechnologies. Est déjà disponible un nouvel outil logiciel Common Mechanism, destiné aux fournisseurs de synthèse d’ADN, qui leur permet de filtrer les commandes d’ADN et les clients. Objectif : garantir que les éléments constitutifs d’agents pathogènes dangereux ne tombent pas entre les mains d’acteurs malveillants.